Le charme du passé

réssuscité

Ah ! Si Pagnol avait conté cette maison, il l’aurait fait avec un sourire en coin, un accent qui chante, et cette tendresse particulière pour les choses bien faites et les pierres qui ont une histoire. Alors… essayons de lui rendre hommage :

C’est une maison, oui… mais pas n’importe laquelle. Une maison avec une âme. Une de celles qu’on ne construit plus, qu’on découvre, un jour, au détour d’un sentier, comme un secret bien gardé.

Elle a du caractère, comme on dit chez nous – et pas seulement sur les papiers du notaire. Du vrai, du bon, du sincère. Elle a été restaurée, c’est sûr, mais avec cœur, avec respect. On sent qu’on n’a pas cherché à la transformer, non… mais à la révéler, à la cajoler presque, en lui redonnant goût à la vie.

 Dès qu’on pousse la porte, le charme opère. Sous nos pas, les tomettes anciennes chantent leur histoire, polies par le temps et les générations. Et là, dressé comme un grand seigneur, l’escalier de bois vous salue de son silence noble.

 Le salon, lui, vous attend comme on attend un ami. Sa cheminée – une vraie, une belle, une d’autrefois – garde encore les souvenirs de veillées d’hiver. Et pourtant, un insert moderne y ronronne doucement, comme un chat bien élevé, apportant sa chaleur sans trahir l’esprit du lieu.

 La salle à manger ? Ah, elle est vaste ! On imagine déjà les rires, les plats fumants, les couverts qui tintent. Et pour les jours plus simples, il y a cette grande cuisine, ouverte, accueillante, où l’on pourrait presque sentir la soupe mijoter.

 De l’autre côté, une chambre, à fleur de jardin, avec sa salle d’eau et ses toilettes. Pratique, surtout quand les jambes fatiguent ou que la nuit est trop douce pour s’en aller grimper là-haut.

Car là-haut, justement, c’est un autre monde. Le palier vous ouvre les bras comme un vieil oncle plein de sagesse. À droite, un couloir – long, large, élégant – vous mène à une chambre au charme un brin bourgeois. Le papier peint, vert tendre, murmure des confidences d’un autre siècle. Elle aussi, elle a sa salle d’eau, ses toilettes. De quoi dormir en paix, sans déranger personne.

 Et puis, en face, la chambre principale. Ah… la lumière y entre comme une reine, sans frapper, inondant le parquet de ses caresses dorées. Derrière un rideau pudique, une douche discrète, un joli lavabo. Et là, cachés derrière une porte ancienne, les toilettes se dissimulent.

 Enfin, au bout du couloir, une dernière chambre. Elle fait l’angle. Trois fenêtres, trois regards différents sur la propriété. L’aube par ici, le vent du sud par là, et les ombres du soir tout au fond.

Autour, quatre hectares. Ce n’est pas rien.

Des arbres majestueux, un grand pré en pente douce, et là, posée au milieu du paysage comme un mirage tranquille, une piscine. Pas trop près, pas trop loin. Juste ce qu’il faut pour nager dans le silence et le ciel.

Et puis… les ruines. Les vestiges d’un ancien chai, debout encore, comme s’ils veillaient. Quelle allure?! Quel caractère?! On pourrait presque y entendre les voix d’antan, quand le raisin devenait vin et que les murs sentaient la sueur et les saisons.

Mais n’oublions pas le pigeonnier ! Pour ceux qui le souhaiteraient, les 100m2 qu’elle offre restent à aménager. Ce ne sera pas un gros travail, la charpente et la toiture venant tout juste d’être refaits, dans les règles de l’art, tout comme ses fenêtres. Un plus pour qui a souvent des invités ou voudrait ouvrir des chambres d’hôtes.