“Dans le monde entier…”

Qui: Christophe Gardner
Où: Auvillar
Quoi: Photographe

Vous êtes né à Paris, où avez vous grandi?

Dans l’ordre, j’ai grandi à : Madrid, Israël, Michigan, Paris, Barcelone, Nice, Paris, Indianapolis, Montréal…

Qu’elle fut votre lieu favori?

Israël, j’ai adoré; c’était le paradis de mon enfance! Nous sommes arrivés la bas juste après la guerre des 6 jours en 1967 (j’avais 7 ans) et nous y sommes restés 4 ans. Ce fut une période de ma vie très importante à un age où vous vous ouvrez sur le monde.

Où habitiez-vous avant Auvillar?

Je vivais à Montréal. J’y suis resté 8 ans et mes 3 enfants y sont nés.

Vous avez habité un peu partout dans le monde; pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Auvillar?

Plusieurs raisons à cela. C’est un endroit magnifique, les gens qui y habitent sont ouverts au monde et c’est un lieu culturellement très actif.

Comment la Gascogne a-t-elle évolué depuis que vous y avez élu domicile?

J’y suis arrivé en 1998. A part l’accès à internet je dirais qu’il n’y a pratiquement pas eu de changement.

Imaginiez-vous votre vie en France telle qu’elle est aujourd’hui?

Non. Je ne savais pas comment cela tournerait. Je ne le sais toujours pas!

Quand avez-vous pensé pour la première fois devenir photographe?

Probablement autour de 15 ans. Je vivais à cette époque à Barcelone et faisais des petits boulots dans la photographie. A l’époque, je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas persévéré dans cette direction. Je pense que je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie.

A un moment, vous fûtes photographe dans la marine. Comment était-ce?

J’y ai beaucoup appris et j’ai eu la chance d’avoir à disposition un matériel d’exception. Pas de numérique à l’époque, juste un Hasselblad, un Nikon F2…

Vous avez voyagé partout dans le monde. Était-ce pour vos travaux personnels?

Oui. Un mélange de travaux personnels et de plaisir (ou l’inverse).

Quel type de travaux préférez-vous?

journalistiques, publicitaires ou personnels? Je ne saurais dire. Chaque job est différent et je rencontre toujours des gens intéressants. Quelque soit ma tâche, je suis la plupart du temps enthousiaste.
Quel est l’équipement que vous avez utilisé dans le passé ou le présent que vous préférez?

J’ai eu la chance de pouvoir utiliser un appareil photo Rolleiflex et j’ai adoré. Mon premier appareil photo était un Canon EF que j’ai acheté en 1976. J’ai aussi utilisé un Nikon FM mais ils furent tous deux volés. J’aime bien le numérique mais ce n’est pas vraiment le même ressenti bien que mes Canon 7d et 5d soient de merveilleux appareils photos.
Numérisez-vous et imprimez-vous vous même vos travaux?

Je scanne mes vieux négatifs mais j’ai arrêté d’imprimer moi-même. J’utilise maintenant un laboratoire professionnel et ils font un très bon travail.
Vous photographiez gens et paysages. Comment trouvez-vous l’interaction avec des gens en comparaison avec le travail plus solitaire de la photo de paysage?

Les gens revêtent pour moi plus d’importance mais nous appartenons tous à la nature donc… De toute manière quand je sors pour un séance de shooting photos c’est toujours très solitaire. Il se peut que je rencontre des gens et que je leur parle mais vraiment je reste dans ma bulle.
Avez-vous une méthode pour trouver des clients?

Avant je prospectais énormément. Je suis maintenant beaucoup plus paresseux et j’attends qu’ils se présentent. J’en suis arrivé à un point, peut-être grâce à une bonne réputation, où le bouche à oreille est suffisant pour attirer les nouveaux clients.
Quels sont vos photographes préférés d’hier et d’aujourd’hui?

Je n’ai jamais vraiment suivi le travail des autres photographes mais je mentionnerais Edouard Boubat, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson et peut-être Doisneau que, croyez-le ou non, j’ai découvert récemment.
Qui vous a influencé? (pas nécessairement des photographes)

Mes parents. Mon père était éducateur, directeur d’une école américaine à l’étranger, et ma mère était journaliste et auteur. Elle est toujours de ce monde à 93 ans et probablement l’une des dernière journalistes encore de ce monde à avoir couvert la libération de Paris.
Vous fûtes, dans une vie passée, propriétaire et chef cuisinier de votre propre restaurant au Canada. Voyez-vous un parallèle entre les deux disciplines que sont la cuisine et la photographie?

Ce sont deux disciplines artistiques. J’ai possédé 3 restaurants et j’ai adoré cuisiner pour des gens. Maintenant j’aime les photographier. Faut il y voir quelque chose de freudien…
Le métier de chef cuisinier vous manque-t-il?

Oui! Mais j’ai une superbe cuisine où je concocte des plats pour la famille et les amis. Donc ça va.
Finalement, comment est la vie à Auvillar?

J’adore. C’est proche de tout : l’océan, la mer, la montagne… et j’aime vivre au bord d’une rivière.
Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins à Auvillar?

Auvillar est un joli village très cosmopolite. Il s’y passe beaucoup de chose : expositions, concerts etc. Ce que j’aime le moins? je ne sais pas… j’y réfléchirai!

Les tirages des photos de Christophe peuvent être commandés depuis le lien ci-dessous.

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